Test de la CalDigit Thunderbolt Station

Le marché des stations d’accueil Thunderbolt commence à bouger et plusieurs références prennent place sur les étales des boutiques. Le constructeur Matrox a ouvert le bal avec sa station d’accueil DS1 que nous avions testé en février dernier, puis Belkin a dévoilé sa propre solution dans le courant de l’été avec le Dock Express Thunderbolt disposant de sérieux arguments, dont un port FireWire 800. Le fabricant CalDigit vient encore grossir les rangs des produits disponibles avec sa station d’accueil maison baptisée sobrement Thunderbolt Station. CalDigit entend proposer une station d’accueil abordable avec toutes les fonctionnalités essentielles.

Présentation

Première différence de taille avec les deux autres modèles que nous avons testés : l’encombrement. La station d’accueil de CalDigit ne mesure que 17,4 x 8 x 2,6 cm pour un poids de 400 grammes contre 20,1 x 9,1 x 3,2 et 484 grammes pour la DS 1 de Matrox et plus encore pour celle de Belkin. La Thunderbolt Station de CalDigit est donc très compacte et pourtant, elle offre une connectique tout à fait respectable avec trois ports USB 3.0, dont un en façade, deux ports Thunderbolt permettant le chainage de plusieurs périphériques, une sortie HDMI, un port Ethernet Gigabit ainsi qu’une entrée et une sortie audio analogique.

 

Comme pour les autres stations d’accueil, le câble Thunderbolt n’est pas fourni et il faudra donc s’acquitter de 30€ pour le câble de 50 centimètres et 40€ pour le câble de 2 mètres. La station d’accueil est fournie avec une alimentation externe classique, relativement encombrante par rapport à la taille de la station d’accueil. En revanche, contrairement au modèle Belkin, la station CalDigit supporte parfaitement la recharge de périphériques USB et fournit même une tension adéquate pour les périphériques USB 3.0, soit 900 mA. Un bon point qui peut justifier la taille de l’alimentation externe, mais comme toujours, nous aurions préféré qu’elle soit intégrée.

L’intégralité du contenu du coffet, l’occasion de comparer la taille de l’alimentation à côté de celle de la station d’accueil

En pratique

Comme les autres stations d’accueil, la Thunderbolt Station de CalDigit est très simple à utiliser. Il suffit de connecter le câble Thunderbolt à son Mac pour que la sortie HDMI soit prise en charge, que les ports USB 3.0 fonctionnent et que les entrées et sorties audio analogiques de la station soient reconnues. En revanche, mauvais point pour la station CalDigit, l’utilisation du port Ethernet nécessite l’installation d’un pilote à télécharger directement sur le site du fabricant. Sans ce pilote pour OS X 10.8 Mountain Lion, il est tout simplement impossible d’utiliser le port Ethernet Gigabit. Sur les deux autres stations d’accueil que nous avons testé, le pilote était intégré à OS X. Heureusement, le pilote est désormais intégré à Mavericks et ce problème n’en sera donc plus un pour les utilisateurs de Mavericks.

L’interface Gigabit Ethernet exploite une puce Intel qui nécessite des pilotes téléchargeables sur le site de CalDigit pour ceux qui n’utilisent pas Mavericks

Comme les stations d’accueil concurrentes, le modèle CalDigit est refroidi de manière passive ce qui entraine une augmentation de la température du châssis qui sert de radiateur. L’ensemble reste tiède en permanence et nous n’avons pas remarqué d’excès de température. CalDigit maitrise visiblement bien la montée en température de son boitier.

Les performances

Pour mesurer les performances de l’USB 3.0 de la Thunderbolt Station de CalDigit, nous avons comme d’habitude utilisé le logiciel Disk Speed Test de Black Magic. Disponible gratuitement sur le Mac App Store, cet utilitaire utilise en fait un RAM Disk ce qui permet de lire ou d’écrire des fichiers directement depuis la mémoire vive de l’ordinateur et de ne pas être bridé par les performances du stockage interne, la mémoire vive disposant d’une bande passante de plusieurs gigaoctets par seconde. Afin de ne pas limiter l’interface, nous avons utilisé un SSD Samsung 840 250 Go, l’un des meilleurs du moment dont les performances dépassent les 400 Mo/s et un boitier AVPro de CalDigit qui a la particularité de supporter l’UASP (USB attached SCSI) afin de délivrer de meilleures performances.

 

En USB 3.0 directement sur un port USB de notre MacBook Air de 2012, le SSD Samsung 840 atteint un débit de 233 Mo/s en écriture et 428 Mo/s en lecture, déjà bridé par le contrôleur USB 3.0 du convertisseur SATA vers USB. Connecté au port USB 3.0 de la station d’accueil CalDigit, le débit est légèrement meilleur en écriture avec 243 Mo/s, mais il ne dépasse pas 342 Mo/s en écriture. C’est beaucoup mieux que les modèles concurrents puisque l’unique port USB 3.0 de la Matrox DS1 plafonnait à 119 Mo/s en écriture et 126,2 Mo/s en lecture, alors que la station d’accueil Belkin se contente de 135,5 Mo/s en écriture et 144,4 Mo/s en lecture. La station d’accueil de CalDigit est donc largement au-dessus de ses concurrents sur ce point-là.

Au niveau du contrôleur Ethernet Gigabit, CalDigit utilise une puce Intel alors que les deux autres stations d’accueil exploitent une puce Broadcom. Les performances de la puce Intel sont très bonnes puisqu’elle permet d’atteindre le débit théorique maximal de l’interface Gigabit Ethernet.

 

 

En réception à gauche depuis un MacBook Air, la station affiche ainsi un débit de 800 Mb/s, soit 100 Mo/s alors qu’en émission à droite (à partir d’un iMac Fusion Drive) le débit monte à 937 Mb/s, soit 117 Mo/s.

Ces chiffres sont confirmés en pratique par le moniteur d’activité réseau de Mavericks qui annonce un débit de 124 Mo/s